Notre choix s’est porté sur une dizaine de textes contemporains, des pièces courtes et des nouvelles, autant d’écritures que nous avons choisies différentes, comme autant de couleurs. Des corps et des voix qui pourraient être nous, au plus proche de nos questionnements.
Autant d’expériences qui permettent de se regarder dans un miroir grossissant, de se voir à la loupe.
Ces textes à la fois légers et caustiques souvent drôles jamais grivois, portent à sourire de nous-mêmes, et ouvrent un champ de questions à qui veut bien les entendre. Loin d’être didactiques ils sont autant de petites touches, subtiles, et profondément humaines.Au départ de cette création, nous souhaitions questionner le rapport regardants/regardés, aller vers la constitution d’un collectif dont nous serions partie prenante. Nous avons choisi de jouer parmi les spectateurs et sur divers espaces. Nous savions que ce rapprochement ne suffirait pas, nous avons donc imaginé des personnages muets qui accueillent le public dans un rapport de corps direct. Cette intimité avec les spectateurs a été motrice dans la direction d’acteurs des textes : parler à l’oreille, prendre à témoin...
De plus, il nous semblait intéressant de ne pas noyer le public dans un flot de mots d’où la présence d’un musicien qui donne une autre langue à notre thème avec le jeu des personnages muets.
Nous savions que nous jouerions ce spectacle dans des lieux divers (salle polyvalente, hall de maison des jeunes...) il nous fallait recréer un intérieur. Nous avions transformer les salles, d’où l’idée de recréer des murs avec de la toile d’hivernage. Cette matière permettait de se dissimuler puis d’appraître par transparence suivant l’éclairage. Elle permettait également d’englober le public dans une ambiance chaude de cocon.
Le public était installé autour de petites tables. C’était avec le sourire et en musique que nous leur servions un verre.Grâce à ce dispositif, nous avons pu jouer aussi en extérieur en profitant du décor naturel : sur une place, dans un espace protégé, etc. La toile d’hivernage était alors remplacée par des lampions qui donnait un côté guinguette à l’ensemble. Les textes courts et incisifs fonctionnent aussi très bien dans cette énergie différente que suppose l’extérieur.
- Date de création01/01/2005
- Références
- Avec les textes contenporains courts suivants :